1 - Comment votre combat contre l'exploitation forestière a-t-il commencé?

des arbres? Qu'est-ce qui l'a inspiré?

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Ma lutte a commencé quand j'étais petite, ma famille m'à n toujours encourager à respecter et à prendre soin de tous les êtres vivants de la planète, en particulier mon  grand-père maternel, puisqu'il m'a appris que chaque être vivant joue un rôle spécial et nécessaire. Du plus petit animal, arbres et pierres. Ma mère est une militante de l'environnement depuis les années 80, ce qui a également influencé mon désir de prendre soin de l'environnement. Quand je suis devenu professionnelle, j'ai commencé à prendre plus d'attention et j’ai vu que Santa Cruz changeait et grandissait de plus en plus, et que de nombreux arbres disparaissaient dans la ville, ce qui m'a fait participer à la cause. En novembre 2012, j’ai fait une convocation pour  tous ceux qui seraient intéressés par le problème de l’exploitation forestière, tout le monde pouvait venir et apporter son soutien, afin de mettre en pratique des actions concrètes pour mettre fin à la destruction des arbres. Après cet appel lancé dans le centre-ville et grâce au soutien de tous les participants, le Collectif Arbre a été créé. C’est ainsi que nous nous sommes constitués en un collectif de volontaires mobilisés pour la défense du patrimoine arboricole de la municipalité de Santa Cruz de la Sierra, dans le but de préserver les arbres urbains et de reboiser les zones dégradées ou désaffectées.

2- Depuis combien de temps vous vous battez contre la destruction de l'environnement?

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Ce combat a lieu le 12 novembre 2012 et notre première tâche était d'empêcher l'abattage des arbres trouvés sur l'avenue Noel Kempff à l'aide de mobilisations et des débats. A ce jour, ces arbres sont toujours debout grâce au collectif. Une fois que le collectif a été créé, le groupe a beaucoup plus grandi au point que plusieurs personnes de différentes parties de la ville nous ont appelés pour nous demander de les aider. Cependant, notre capacité n’était pas la bonne, nous ne pouvions pas aider autant de personnes, c’est là que nous avons créé la plate-forme pour l’environnement et noué des alliances avec d’autres associations et groupes afin d’atteindre davantage de personnes. Nous pouvons maintenant atteindre une approche plus large au niveau métropolitain.

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3- Comment la société pourrait-elle aider et être participant dans votre mouvement, Le Collectif Arbre?

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Toute personne désireuse d'aider peut faire partie de l'arbre collectif et de la plateforme pour l'environnement et la vie. Ces deux associations sont ouvertes aux personnes souhaitant faire du bénévolat. Nous n'avons aucune limite d'âge ou de profession.

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4- En ce qui concerne le cordon écologique, Quelles seraient les conséquences de l'exploitation forestière

des arbres?

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Pour comprendre quelles en seraient les conséquences, nous devons comprendre l'objectif du cordon écologique, le cordon écologique né d'un plan de reboisement après l'inondation de 1983, lorsque le fleuve Pirai déborde et inonde une grande partie de la ville de Santa Cruz. De là, de nombreuses mesures sont prises pour éviter une autre inondation ou tempête. Parmi ces plans se pose le cordon écologique, dans le but que ces arbres fassent un effet de freinage en cas de possible inondation, les arbres ils aident à arrêter  la boue, l'herbe et évidemment de l'eau. La deuxième fonction du cordon écologique par rapport des puits de carbone de la municipalité de Santa Cruz, où quarante pour cent des gaz toxiques qui expulsent le parc automobile de Santa Cruz de la Sierra sont absorbés par les arbres du cordon écologique. Des études ont montré que plus on s’éloigne du centre-ville et on s’approche du cordon, plus la température est basse ce qui veut dire que le cordon nous aide également à générer un refroidissement des températures élevées qui frappent Santa Cruz de la Sierra, le cordon écologique est comme une barrière pour amortir ces vents. Ces arbres empêchent l'érosion du sol et du ruissellement, empêchent tout le bourbier d'entrer dans la ville et en même temps servent de drainage en étant dans un sol où il y a encore des plantes, absorbant l'eau des pluies.

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5- Pensez-vous que la Bolivie pourrait atteindre le développement durable?

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La Bolivie a l'obligation de parvenir au développement durable. Nous devons prendre en compte le fait que le pays a signé une série de traités dans lesquels il s'est engagé à générer et à appliquer un développement durable, en particulier à modifier la matrice énergétique du pays. La Bolivie contribue grandement aux émissions de gaz à effet de serre et nous avons également participé à la définition et à la signature des objectifs de développement durable du programme de développement Agenda 2030. Ces objectifs sont centrés sur la réalisation des objectifs dans les villes en matière d'environnement, pauvreté, accès aux services de base, etc. La Bolivie lors de la signature du traité avec les 17 ODD (17 objectifs de développement durable) ne peut pas promouvoir des activités telles que l'exploitation minière, l'extraction minière ou le fait que les industries continuent à fonctionner sur la base de combustibles fossiles Au contraire, en tant que gouvernement, nous devrions commencer à promouvoir d’autres types d’énergie, tels que l’énergie éolienne ou solaire. Mais malheureusement, nous voyons que dans notre pays cela n’a pas été appliqué, il est important que la société soit bien informée des engagements que la Bolivie a pris à notre pays afin que nous puissions également surveiller et faire pression sur nos gouvernements aligner et respecter les conditions pour lesquelles cet Agenda a été posé. Le développement durable doit générer des changements très importants dans la vision du gouvernement pour pouvoir l'atteindre, nous devons quitter notre économie basée sur l'extractivisme sauvage, arrêter d'extraire uniquement les ressources de la terre,mais aussi industrialiser.

Tout d’abord, informez-vous, il est très important d’être informé, il est très important de comprendre quelles sont nos lois et d’avoir une idée de ce que dit notre constitution politique sur l’environnement, sur nos ressources naturelles, sur les compétences que chacun a., quels devoirs et quels droits nous comme citoyens, avons sur ces ressources, sur leur administration et leur supervision. Et il est également important de disposer de chiffres et de données sur la manière dont nous contribuons en tant que personnes, sur notre empreinte de carbone et sur l'impact environnemental que nous générons au quotidien. Je pense que c’est le première analyse que nous devons faire, lorsque nous comprenons l’impact négatif que nous causons jour après jour, nous permettra de comprendre notre influence et comment nous pouvons également l’atténuer,  à assumer directement la responsabilité du problème, le savoir confronter. Comprendre que si j’ai un impact négatif quotidien sur la planète, il est également généré par ma famille, mes voisins et que cette contribution au niveau mondial est à l’origine du problème que nous vivons dans le monde entier. Après avoir fait un auto-analyse, nous pouvons commencer à rechercher l’empathie, à rechercher des groupes dans lesquels nous nous sentons plus satisfaits et à commencer à nous impliquer. Il existe maintenant plusieurs groupes où nous pouvons contribuer. Une autre chose que je recommande aux jeunes est de réviser les objectifs du développement durable, ils sont 17 objectifs et sont plutôt didactiques. Ce sont les mêmes objectifs que notre gouvernement a décidé de s’impliquer, ce qui signifie un engagement pour le reste des citoyens et une contribution pour que les  objectifs sont atteints et diffusés.

6- Quels sont les objectifs initiaux du collectif Arbre?

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L’objectif initial de l’arbre collectif est avant tout  la prise de conscience des avantages environnementaux que les arbres urbains nous offrent, la diffusion de l’importance des espèces indigènes. A savoir la responsabilisation des citoyens à travers de la formation et de l’information. Chaque habitant de la Bolivie a le droit d'être élevé, de se développer, de travailler . L'État a l'obligation de garantir un environnement sain pour notre développement. Nous avons également des devoirs, l'un de ces devoirs est de protéger l'environnement, c'est-à-dire que nous avons l'obligation de prévenir tout dommage environnemental. Partant de ce droit primitif à un environnement sain et de ce devoir que la constitution politique nous donne, nous donnons plus de pouvoir au citoyen.

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7- Quelle a été votre plus grande réussite? Concernant le thème des arbres

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Nous avons eu suffisamment de satisfaction. L’un des plus importants que j’ai déjà commenté est qu’en 2012-2013, nous avons réussi à paralyser l’abattage des arbres donné au caporal lors de l’agrandissement du troisième anneau, nous avons réussi à sauver 34 arbres . Une autre chose intéressante qui a été réalisée grâce à d'autres groupes, est de préserver le zoo municipal tel qu'il est, car il était prévu de construire un théâtre qui allait abattre de nombreux arbres. De même, quelque chose de très similaire s'est passé dans le jardin botanique, ils allaient déplacer plusieurs espèces d'animaux, ce projet municipal a pas ete realise. Également lors de manifestations, comme en 2016, où un cordon humain a été fabriqué pour défendre le cordon écologique. Nous sommes très fiers de protéger l'environnement et de rendre visibles les arbres urbains.

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8- Comment expliquez-vous à une personne"pro-ponts" votre point de vue sur le thème

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Ce qui m'a amené à m'opposer à la question des ponts, c'est principalement la création de l'initiative des ponts sur le bûcher. En 2017, un député du mouvement socialiste a proposé un projet de loi autorisant la construction d'œuvres du domaine public dans le cordon écologique situé du côté ouest. Cela nous a beaucoup alertés car il existe une série de normes et de lois qui protègent le cordon écologique et limitent son utilisation uniquement à des fins d'éducation, de recherche et de loisir. De nombreuses activités sont interdites dans ce cordon, même si plusieurs personnes l'ont déjà violé. La loi que ce député souhaitait mettre en place consistait à ouvrir cette écluse et à pouvoir réaliser toutes les œuvres du domaine public, telles que les routes, les ponts, etc. Lorsque ce monsieur a présenté la proposition avec un dossier dans lequel il a proposé la création de 11 ponts et autres infrastructures, tout au long du cordon écologique .Nous avons proposé le rejet de cette loi et nous avons également envoyé des lettres pour la réalisation d'un étude sur  fleuve Pirai et du cordon écologique, car on ne connaissait pas l'état actuel. Nous avons proposé de créer un pont qui répond réellement aux besoins sociaux, économiques et environnementaux. Le gouvernement a commencé à publier des décrets afin que les municipalités ne respectent pas ces exigences environnementales et puissent construire dans des zones protégées. C’est pourquoi, aujourd’hui, le rôle de l’activisme environnemental et de la conscience sociale des citoyens est très important. La question environnementale a été laissée de côté et tout ce qui est attractif et le développement immobilier est en train d'être abandonné, mais un développement qui ne va pas de pair avec une ville éco-durable. Comment pourrais-je convaincre une personne sur mon avis sur la construction de nouveaux ponts? Dans un premier temps, il y a des besoins fondamentaux qui doivent être satisfaits et quand vous répondez à ces besoins, vous générez d'autres besoins, car nous avons tendance à vouloir plus. La même chose se produit dans les municipalités, l’administration municipale a l’obligation de satisfaire les besoins essentiels des individus et, lorsque nous parlons de besoins essentiels, nous entendons les plus élémentaires: fournir de l’eau potable à l’ensemble de votre municipalité et à son étendue urbaine, fournir de l'électricité à toute sa population, etc...La municipalité a l'obligation de fournir la santé quelque chose, malheureusement c'est quelque chose qui n'arrive pas toujours. Comme à Porongo où nous n'avons pas d'hôpital décent. Il y a une série de situations qui ne sont vraiment pas bonnes dans la municipalité. Avant de penser aux ponts, nous devrions penser à satisfaire et à investir dans les besoins de base de Porongo en général.

Eliana Torrico est une activiste du « Collectivo Arbol » qui a consacré une grande partie de sa vie à la protection et préservation  des arbres. Depuis qu’elle était petite, ses parents l'ont appris à respecter tous les êtres vivants de la planète, le 12 novembre 2010 commence sa lutte contre l’abattage des arbres et crée la plate-forme pour l’environnement en Santa Cruz, Bolivie. Elle nous présente les conséquences de la destruction de l’environnement, plus précisément dans le cordon écologique en Santa Cruz, qui comprend un rôle importante dans la vie des habitants. Eliana explique le rôle de ce cordon, pourquoi il a été créé et l’importance de le protéger. Elle invite à toute la population de Santa Cruz à s’informer sur les problèmes environnementaux qui gêne la ville, et à participer pour la protection écologique de Santa Cruz.

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