L’évolution urbaine de Santa Cruz

A - Début du développement économique :

À partir de 1925, des puits de pétrole ont commencé à être découverts dans la zone Orientale. L'existence du pétrole a fait du département de Santa Cruz un centre d'attraction pour le gouvernement central et les pays voisins.

C'est également à cette époque que débuta ce qu'on a appelé "la marche vers l'Orient", conforme au plan de colonisation prévoyant le déplacement de groupes indigènes.

Le gouvernement central n'avait pas de politique définie vis-à-vis l'Est bolivien. Cela a été clairement constaté en 1942, lorsqu'une commission économique des États-Unis, présidée par Merwin Bohan, proposa un plan de développement économique. Connu sous le nom de plan Bohan, fondé sur la diversification économique de la production de biens de consommation.

D'une certaine manière, ce fait peut être considéré comme le début du développement économique de Santa Cruz.

À partir de 1952, la politique de développement économique du pays a été réorientée, en tenant compte des recommandations du plan Bohan.

En 1962, la part de Santa Cruz dans le produit intérieur brut du pays était d'environ 3%. Selon les données du Comité des travaux publics (1975), la participation de Santa Cruz atteignait 14,5% en 1965. Ce pourcentage continuera à augmenter de 1970 à 1980.

(Annexes 1)

Sur la base de ces chiffres, les entrepreneurs soulignent le succès du modèle de production avec un processus de croissance rapide, qui a permis à Santa Cruz d'être le premier contribuable au PIB de la Bolivie et le centre d'attraction des investissements.

Le département s'est affirmé comme un pilier de l'économie nationale (Santa Cruz a enregistré en 2017 un PIB de 3 442 dollars par tête), en ayant la plus grande contribution au produit national et aux exportations, en plus c'est la ville dont le flux migratoire interne est très important.

B - Croissance territoriale :

Au début des années 40, le potentiel de Santa Cruz a commencé à être considéré comme une alternative au développement, mise en évidence par le plan Bohan. Après 1952 avec la "Marche vers l'Est", marque l'entrée de la région sur la scène nationale, et internationale. Ainsi, en 1959, le plan urbain de la société "Techint", fut élaboré. On peut voir la ville de Santa Cruz comme une ville en voie de formation.

Les Nations Unies ont défini la nouvelle stratégie de développement de la région.

Le plan Bohan proposait un développement de voies de communications routières. Ainsi, il propose la création de routes et la connexion ferroviaire entre l'Argentine et le Brésil. Alors, le rythme de développement de Santa Cruz s’accelere. Le Plan Techint reflétait une large mesure de l’influence des théories urbaines idéales des nouvelles villes anglaises et de la cité-jardin prédominante de la ville européenne de l’après-guerre (1945-1950).

Le système radioconcentrique a permis de relier les différentes zones urbaines de manière étendue par des anneaux et de manière convergente à travers les radiales.

Les nouvelles conditions garantissaient une plus grande liberté dans le processus d’expansion urbaine.

Avec le soutien de l'Université de Toronto, ont été élaborées les orientations stratégiques pour le développement urbain.

Dans les années 90, le dynamisme de la ville s'est poursuivi, cette fois renforcée par une explosion immobilière, créant de nouvelles zones résidentielles permettant l'étalement urbain à des niveaux incontrôlables, compte tenu de l'incapacité municipale de suivre le processus.

Du point de vue urbain, nous avons une croissance expansive, qui doit être contrôlée, tenant compte de la création de centres intermédiaires menant au développement de sous-régions.

Pour cela, il est nécessaire de revenir aux critères de planification (Consultoría CONIN 1997)

· Plan de circulation et de transport métropolitain

· Plan du bassin du fleuve Pirai

· Plan environnemental métropolitain

· Plan directeur métropolitain

· Plan directeur métropolitain pour les services de base

· Code d'urbanisme commun

Ces plans reflètent la croissance de Santa Cruz de la Sierra:

C - Croissance démographique :

En 1994, la municipalité de Santa Cruz a élaborée un plan directeur de la ville qui deviendrait par la suite le plan directeur de 1995. L’objectif général visait à déterminer les orientations de la croissance urbaine.

Les routes bitumées situées aux limites de la ville contribuent au processus d'expansion de l'étalement urbain. La croissance démographique de la ville se fait en même temps que le début des travaux en zone urbaine de 1964. Une certaine croissance ait été constatée de 1954 à 1955, lors de l'inauguration du chemin de fer et de la route vers Cochabamba.

On considère que la ville de Santa Cruz a connu une croissance démographique de plus de 6% par an, pendant pratiquement trois décennies.

Actuellement, la plus grave des limitations est celle liée à la distribution de la population urbaine. La fragmentation de l'image urbaine de Santa Cruz coïncide avec la même réalité sociale et culturelle de la ville, de plus en plus cosmopolite et donc plus diversifiée. L’image urbaine de la ville de Santa Cruz se caractérise par sa remarquable hétérogénéité.

Les indicateurs sociodémographiques de la ville de Santa Cruz de la Sierra, selon les recensements effectués en 1950, 1976, 1992, 2001 et 2012, nous ont permis de voir clairement la croissance démographique disproportionnée, laissant de côté la planification urbaine.

Santa Cruz reçoit depuis trois décennies une forte immigration de l'intérieur du pays et, récemment, on remarque aussi la présence de citoyens d’autres pays, en particulier des pays limitrophes.

Au cours de la période 1950-2012, la densité de population du département se traduit par une augmentation

de 0,7 à 7,2 habitants par kilomètre carré.

(Annexe 2)

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